Worlds Apart. Eh non, je ne vous parle pas d’un célèbre boy’s band des années 90 à la chemise ouverte, aux pectoraux saillants et qui « rêve de toi » – maintenant j’espère que la chanson tourne en boucle dans votre tête – mais bien de ce qui nous sépare Maxine Caulfield et moi.
Votre obligée, une jeune femme plutôt sociable qui ne prend que des photos rigolotes ou des selfies et dont le seul super pouvoir est l’habileté à boire une quantité non négligeable d’alcool, sans s’évanouir ni tout rejeter. Quant à Max, personnage principal de Life is Strange, c’est une jeune fille renfermée qui prend de magnifiques clichés de tout ce qui l’entoure. Bon, pour l’instant on dirait plus le profil d’un stalker que d’une gentille photographe en herbe mais ce n’est pas le cas. Un détraqué ne prendrait pas en photo de jolis papillons, si ? Et puis elle se découvre aussi un pouvoir, celui de remonter le temps. C’est là que tout commence, que l’on prend son petit sac à dos et que l’on plonge dans cette aventure spatio-temporelle.
Life is a bitch. On retrouve donc Max, sans chien détective à ses côtés, revenue dans sa ville natale. Celle-ci est entrée depuis peu en terminale dans un lycée spécialisé dans la photographie. Et qui dit bahut américain, oui car cela se passe chez nos amis organisateurs de conventions géniales (non je refuse de parler des burgers, stop aux clichés !), dit enfants aux parents aisés qui martyrisent tous ceux qui ont le malheur d’être différents. Notre « héroïne » n’échappe pas à la règle et se fait charrier par la petite peste en chef. Mais c’est sans compter sur l’émergence de son pouvoir lui donnant l’occasion, entre autres, de prendre sa revanche. Oui car qui n’a jamais rêvé d’avoir la possibilité de remonter le temps et éviter le mot ou le verre de trop ?
Remember Life is Square. Si Max a un air de ressemblance avec Nilin, l’héroïne de Remember Me, ce n’est pas un hasard ni un clonage raté. Life is Strange n’est autre que son petit frère, dernier né du studio Dontnod, même si l’on sent un peu de l’éditeur Square Enix du côté de la mère. Les personnages et l’environnement mi-réalistes, entre le mi-cuit et le michoko, restent joliment faits et l’on se prend même à ressentir de l’empathie pour la jeune fille et ses camarades lycéens. Côté gameplay, si l’on a été séduit par un des titres de Tellale Games comme The Walking Dead, on retrouve vite nos marques.
Life is just fate. A l’instar d’un super héros de comics, le destin de Max était voué à l’entraîner de nouveau dans sa ville natale, sauver son amie d’enfance Chloé et à découvrir sa capacité à remonter le temps. Et comme tout super-héros, elle va devoir maîtriser et utiliser à bon escient son pouvoir. En plus de cette quête de soi, l’intrigue voit plus large puisqu’on se pose plein de questions : qu’est-il advenu de Rachel, l’étudiante disparue ? Le beau-père louche et voyeur de Chloé a-t-il quelque chose à voir avec cette disparition ? Et quid de la tornade à venir ? D’où vient-elle ? Qu’attend-elle ? Quels sont ses réseaux ? Tant d’interrogations qui, je l’espère, trouveront un début de réponse dans le deuxième épisode. Mais en attendant il faudra occuper les semaines à venir en faisant joujou avec instagram, avant de retrouver Max, ma photographe préférée.
Effectivement ton écriture est plus fluide rigolote te correspondant tout à fait.
Et EFFECTIVEMENT la chanson tourne en boucle dans ma tête… C’est là où je te déteste ^^